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CFE CGC AIRCELLE - LE HAVRE
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3 février 2012

AGIRC : PUNITION !!!

BVC022010WebLe 31 janvier dernier, le conseil d’administration de l’AGIRC se réunissait pour installer sa nouvelle mandature 2012-2016 et élire les président et vice-président. Conformément à la règle de l’alternance, la présidence est revenue au patronat. En qualité de président sortant, ma candidature à la vice-présidence était présentée au nom de la CFE-CGC. Une autre candidature s’est manifestée et c’est elle qui l’a emporté.
 
La CFE-CGC n’a pas été battue par le collège salarié : j’y ai même obtenu la majorité relative. Ce sont les voix du patronat qui ont choisi le représentant des salariés qui leur convient. Pourquoi ? Tout simplement parce que la CFE-CGC a refusé de signer l’accord du 18 mars 2011 sur les retraites complémentaires et conteste ce dernier en justice. Nous revendiquons notre indépendance et le pouvoir de dire non lorsque les intérêts de nos mandants sont bafoués !
 
L’accord du 18 mars remet en cause les fondamentaux de ce que la CGC a bâti avec la convention du 14 mars 1947, notamment sur les avantages familiaux. Mais, surtout, il s’agit d’un accord qui n’est pas à la hauteur des enjeux. À l’heure où le chômage repart, les recettes de nos régimes sociaux vont être impactées, les déficits vont croître et les réserves disparaître. Les retraités ont du souci à se faire quant à l’évolution de leurs pensions dans les années à venir... Les actifs vont se demander de plus en plus à quoi servent leurs cotisations qui amputent leur salaire brut d’un quart. L’encadrement sera d’autant plus fondé à s’interroger sur les vertus d’un système qui l’oblige à cotiser fortement pour peu de retour lorsqu’il est censé en bénéficier.
 
Nous venons de connaître le plafonnement des indemnités journalières maladie. Nous entendons régulièrement les uns et les autres envisager de plafonner les indemnités chômage, remettre en cause le quotient familial... Pour maintenir la solidarité, la cohésion sociale et venir en aide aux plus démunis, il faut que les plus aisés participent en fonction de leurs moyens. Ce sont les principes fondamentaux de la Sécurité sociale qui sont respectés par la cotisation obligatoire. En France, déjà, l’impôt est mal vécu et beaucoup cherchent à y échapper en pratiquant l’évasion ou l’optimisation fiscale via les niches. Pertes de valeurs, de repères, de sens de l’intérêt général, sentiment d’être grugés en permanence, que ce sont toujours les autres qui profitent du système..., nous trouvons là la racine du mal qui nous ronge : la crise de confiance. Il ne faudrait pas que vienne s’y ajouter une remise en cause encore plus profonde de notre système de protection sociale, tant vanté ces dernières années pour son rôle d’amortisseur de crise.
 
Au moment où le dossier du financement de la protection sociale - tant porté par la CFE-CGC grâce à notre Cotisation sociale sur la consommation - est bâclé avec l’esquisse d’une fiscalisation des ressources de la politique familiale, il est urgent que les partenaires sociaux définissent clairement ce que nous voulons pour faire face aux besoins en matière de maladie, de dépendance et de retraite.
 
Pour cette dernière, la CFE-CGC a déjà proposé une nouvelle architecture composée du régime général, des complémentaires et supplémentaires ouverts à tous les salariés. Nous devons redéfinir ce qui relève de la solidarité, de la contributivité, reflet de la carrière et qui paye quoi. Bien sûr, tout cela sera plus aisé si nous retrouvons le chemin de la croissance, de l’emploi et de l’augmentation significative de la masse salariale. Cela passe par un investissement massif dans l’économie réelle, dans nos entreprises, dans des vrais projets, dans la recherche et développement, y compris en mobilisant l’épargne des ménages.
 
Toutes nos démarches et nos propositions sont connues et disponibles sur notre site web CFE-CGC. Portons-les ensemble et partout pour construire l’avenir et passer le relais aux générations futures. Laissons aux autres, il y en a suffisamment, l’accompagnement du déclin.
 
Bernard Van Craeynest
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